Institutrice et militante révolutionnaire libertaire féministe, Clémence-Louise Michel, dite Louise Michel, est née le 29 mai 1830 à Vroncourt-la-Côte (Haute-Marne).
Fille naturelle de la femme de chambre et probablement du fils des châtelains de Vroncourt, elle souhaite très tôt éduquer le peuple pour le tirer de la misère. Institutrice à vingt ans, elle dirige deux écoles libres dans son département, puis elle s'installe à Paris (XVIIIe arrondissement) où elle fait preuve du même désintérêt pour l'argent et de la même passion innovatrice pour l'instruction populaire.
Sous le Second Empire, elle noue de multiples contacts avec les milieux politiques et intellectuels progressistes et anarchistes révolutionnaires. Elle prend part activement aux événements de l'hiver et du printemps 1871 dans le quartier de Montmartre où on la surnomme la "Vierge rouge de la Commune".
Tour à tour combattante sur les barricades, conférencière itinérante de la Révolution sociale et brancardière, elle s'épargne peu et apparaît bientôt comme une figure mythique de la Commune. Blessée durant la "semaine sanglante" (mai 1871), elle se rend aux Versaillais pour sauver sa propre mère.
Condamnée en 1871 et déportée en Nouvelle-Calédonie elle veut poursuivre chez les Canaques son œuvre d'instruction populaire.
Profitant de la loi d'amnistie de 1880, elle rentre à Paris et retrouve sa vie de militante révolutionnaire qu'elle partage jusqu'à sa mort entre ses activités de conférencière, de propagandiste, d'éducatrice philanthrope et d'écrivain. Ses Mémoires constituent un document incontournable de l'histoire politique et sociale du XIXe siècle.
Louise Michel est morte à Marseille le 9 janvier 1905, à l'âge de 74 ans.
Jean Bruno,
républiquedeslettres.fr/michel.php
Catalogue • Nouveautés • Auteurs • Titres • Thèmes
Histoire de la République des lettres • Chez votre libraire
Recherche • Contact & Mentions légales
Droits réservés © La République des Lettres
Paris, mercredi 11 septembre 2024