Écrivain japonais, Ueda Akinari est né à Osaka (Japon) le 25 juillet 1734, au temps des Tokugawa, d'une courtisane et d'un père inconnu.
Abandonné par sa mère, il est adopté par un marchand de la ville nommé Ueda.
En 1738, il contracte la variole; sa mère adoptive est emportée, mais Akinari lui-même est sauvé. Il garde cependant plusieurs doigts paralysés, ce qui l'éloigne longtemps des études.
Sa jeunesse se passe dans l'oisiveté et la débauche, puis, dégouté des bas plaisirs, il se met à lire beaucoup, composae des haikai, et fait en 1760 un heureux mariage.
Ueda étant mort en 1761, Akinari doit prendre sa succession, et exercer pendant dix ans un métier qu'il n'aime guère. En 1771, après un incendie qui le ruine, il décide de se consacrer entièrement à la littérature. Mais il faut vivre: en 1773, mettant à profit sa solide culture chinoise, il se prépare à exercer la médecine, ce qu'il fait de 1775 à 1788, avec une conscience que ses contemporains jugent superflue.
En 1776, Ueda Akinari publie des Récits du monde flottant, contes frivoles d'un genre alors à la mode, signés Wayaku-taro. Mais surtout, cette même année, est édité son chef-d'œuvre, le recueil des Contes de pluie et de lune, sous le pseudonyme de Kenshi Kijin.
Dans la préface, rédigée en chinois, l'auteur qualifie ces écrits de «propos futiles». En fait, Akinari a mis huit ans à composer ces contes fantastiques inspirés des meilleures sources anciennes, alors quelque peu oubliées, et qui sont à l'origine du genre romanesque japonais des yomihon. Ces contes, devenus classiques, sont remplis d'allusions littéraires chères aux lecteurs japonais, mais le style original et personnel de l'auteur donne à ces motifs une intensité nouvelle.
Ueda Akinari, qui utilise aussi les pseudonymes de Ueda Mucho et Mucho Koji, publie ensuite nombre d'autres œuvres, notamment les Contes des pluies du printemps, des commentaires de textes anciens, de violents pamphlets sur des sujets de philologie contre Motoori Norigana.
En 1793, il croit bien faire en allant s'installer à Kyoto, mais il y mène une vie misérable, malgré la réédition de plusieurs de ses écrits, surtout à partir de la mort de sa femme en 1797.
Ueda Akinari meurt le 06 août 1809 à Kyoto, à l'âge de 75 ans. Il est enterré au temple Seifuku-ji.
Mélanie Wolfe,
Copyright © La République des Lettres, Paris, mercredi 4 décembre 2024
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