Leonid Andreïev

Biographie
Leonid Andreïev
Leonid Andreïev

Écrivain et dramaturge russe, Leonid Nikolaïevitch Andreïev est né le 9 août 1871 à Orel (Russie).

Andreïev fut, comme conteur et comme dramaturge, l'un des écrivains les plus représentatifs de la fin du XIXe et du commencement du XXe siècle russe. Ayant obtenu en 1897 son diplôme de docteur en droit à l'université de Moscou, il se consacra à la littérature à l'époque où Maxime Gorki obtenait ses premiers succès. Quelques nouvelles de lui virent le jour en 1898, dans le Courrier de Moscou. Bien vite, Andreïev sut se tailler une place à part entre les deux grands courants, réaliste dont Gorki fut le représentant le plus en vue, et symboliste, qui prédominaient en Russie à cette époque.

Sa vie, entièrement consacrée aux travaux littéraires, est pauvre en événements spectaculaires, si l'on en excepte une tentative de suicide à la suite de quelque peine d'amour, tentative qui eut lieu lorsque Andreïev était étudiant. Certes, il avait adhéré au mouvement révolutionnaire et avait même organisé des réunions clandestines dans son appartement, mais on sent bien qu'à aucun moment le "feu sacré" de l'idéal révolutionnaire ne prit chez lui le pas sur la littérature, qui l'occupait au point que l'on peut dire que son histoire personnelle est en quelque sorte inscrite dans ses personnages.

L'attention du public fut attirée sur son oeuvre par les récits et les nouvelles parus dans diverses revues littéraires entre 1898 et 1901, mais la véritable consécration ne vint qu'en 1902, avec la parution du Gouffre et Dans le brouillard, nouvelles dans lesquelles l'auteur traitait des soi-disant "questions maudites" de l'intelligentsia russe: le problème sexuel et celui des maisons de tolérance. Celui de la prostitution est au cœur du drame Les Jours de notre vie.

La guerre russo-japonaise avait suggéré à Andreïev son mélodramatique Rire rouge (1904), suivi, en 1906, par la nouvelle Cela fut ainsi. À partir de 1902, il s'essaie dans le drame, fait paraître La Pensée et Vers les étoile (1905), Savva (1907) et La Vie de l'homme (1907), drame symbolique qui, traduit, le fait connaître et apprécier à l'étranger. Ce dernier drame fut, lors de la parution, considéré comme un essai de philosophie pessimiste, mais, avec le recul du temps, il apparaît comme un jeu d'esprit tendant à l'application au théâtre des règles de la dialectique plutôt que comme une œuvre ayant une valeur philosophique. Ces mêmes remarques sont également valables en ce qui concerne d'autres drames, comme Anatema (1909), Les Masques noirs (1909) et L'Océan (1911).

Signalons également le beau roman Le Gouverneur (1906). Le récit Les Sept Pendus est celui qui reflète peut-être le mieux les tendances sociales de l'auteur; le réalisme dont il fait preuve dans ce récit se retrouve également dans son drame Anfissa (1909). Les derniers en date parmi ses drames furent également les plus souvent joués. Ce sont Catherine Ivanovna, Le Professeur Storitsine et Celui qui reçoit les gifles.

Leonid Andreïev acclama l'avènement de la République, mais le coup d'État bolchevique le fit émigrer à Kuokkala, en Finlande, où il mourut le 12 septembre 1919, à l'âge de 48 ans.

Ettore Lo Gatto,

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Paris, vendredi 19 avril 2024