Guilleragues

Biographie
Gabriel de Guilleragues
Guilleragues

Diplomate et écrivain français, Gabriel-Joseph de Lavergne, vicomte de Guilleragues, est né à Bordeaux le 18 novembre 1628.

Issu d'une famille de parlementaires gascons anoblie au XVIe siècle et cliente des Condés, cet homme ainsi en marge du système louis-quatorzien réussit pourtant à en être un prestigieux ambassadeur. Après une enfance bordelaise et des études parisiennes au collège de Navarre, il est reçu avocat au parlement de Bordeaux en 1650. Naturellement du parti des princes frondeurs, mais diplomate réaliste, il négocie en 1653 le ralliement du prince de Conti dont il devient, à la mort de Sarasin (1654), secrétaire des commandements.

Dans le sillage des fonctions du prince, Guilleragues poursuit son ascension bordelaise (conseiller au parlement et mariage brillant en 1658, premier président de la cour des aides en 1660) et, adoptant la dévotion nouvelle de Conti, gagne sa confiance jusqu'à le représenter aux États de Languedoc (1666) où il va se ruiner. À la mort de Conti, il accepte l'office parisien de secrétaire des commandements du duc de Foix, grâce auquel il est au contact des meilleurs salons, de Boileau, de Racine, de Mmes de Sévigné, de La Fayette et Scarron (future Mme de Maintenon). Il sait attirer l'attention du roi par des couplets à sa gloire, des poèmes galants, les Valentins, hommage implicite à Madame, et surtout des Lettres portugaises (1669), dont l'immense succès contribue à lui confier la charge de secrétaire ordinaire du roi, bien qu'elles paraissent sans nom d'auteur. Il remplit cette fonction avec tact et compétence mais sans plus écrire d'ouvrage d'importance.

Cinq ans plus tard, talonné par ses créanciers, il revend sa charge. Devenu rédacteur à La Gazette de France, il attend d'être nommé ambassadeur auprès de la Porte (1677), poste clef de la diplomatie royale. De 1679 à 1685, la vie de Guilleragues à Constantinople (Turquie) avec sa famille est sérieuse (correspondance commerciale, affaires du sofa et des corsaires tripolitains, création de la valise diplomatique, achat de manuscrits orientaux,...), mais sa correspondance au roi et à ses amis (Pomponne, Colbert de Croissy, Seignelay, Racine) traduit sa difficulté à vivre l'éloignement et la crainte de l'oubli.

Il meurt à Constantinople le 4 mars 1685.

Fanny Népote-Desmarres,

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Paris, lundi 14 octobre 2024