Maurice Maeterlinck

Biographie
Maurice Maeterlinck
Maurice Maeterlinck

Écrivain belge d'expression française, Maurice Maeterlinck est né à Gand (Flandre orientale) le 29 août 1862.

Il appartient à une vieille famille flamande et est élevé dans une école de Jésuites. La nature, la poésie tiennent la plus grande place dans son adolescence, de sorte qu'il renonce très vite à la profession d'avocat, que sa famille eût aimé lui voir choisir, pour se consacrer à la littérature.

Lié avec les jeunes poètes belges, spécialement avec Grégoire Le Roy, il rencontre à Paris Pierre Quillard, Villiers de L'Isle-Adam, et prend part au mouvement symboliste. Les Serres chaudes le font connaître dans le monde des lettres en 1889, et au cours de la même année il publie un drame, La Princesse Maleine, que loue grandement Octave Mirbeau. Les drames suivants, Les Aveugles (1890), Les Sept Princesses (1891), mais surtout L'Intruse (1890) et Pelléas et Mélisande (1892), font de lui le plus grand représentant du symbolisme au théâtre.

Maurice Maeterlinck continue d'écrire des drames: Intérieur (1895), Alladine et Palomides (1894), Aglavaine et Sélysette (1896), Ariane et Barbe-Bleue (1902), et fait paraître des poèmes lyriques, Douze chansons (1896). Pendant cette même période, il étudie Ruysbroeck, Novalis, Emerson. Il est tenté par le pessimisme, l'acceptation de la douleur dont il se console en contemplant la nature. De là les livres qu'il écrit, à partir de 1896, sur la destinée humaine: Le Trésor des humbles (1896), La Sagesse et la Destinée (1898), et sur la vie des animaux: La Vie des abeilles (1901). Des tendances analogues se reflètent dans son théâtre, ainsi qu'en témoignent Soeur Béatrice (1900), Monna Vanna (1902), et plus ouvertement L'Oiseau bleu (1908).

Désormais célèbre et riche, Maurice Maeterlinck quitte la Belgique en 1896. Il vient habiter à Paris, ou dans le Midi, ou encore à l'abbaye de Saint-Wandrille, en Normandie. Pendant vingt ans, il vit avec la comédienne Georgette Leblanc, qui interprète admirablement ses drames.

En 1911, il obtient le prix Nobel de Littérature pour l'ensemble de son oeuvre. Au cours de la Première Guerre mondiale, il tente de servir, en Italie et ailleurs, sa patrie envahie. Puis il retourne à ses études, se passionne pour la métaphysique et l'occultisme.

Plus tard il reprend dans Le Grand Secret (1921) les thèses déjà esquissées dans La Mort (1913), où il traite de la vie et de la mort d'un point de vue nettement contraire à la dogmatique catholique. C'est d'ailleurs à la suite de la publication de La Mort que ses oeuvres sont mises à l'Index le 29 janvier 1914.

En 1932, Le roi des Belges lui confère le titre de comte. Le 13 mars 1937, il est reçu à l'Académie des sciences morales et politiques à titre de membre étranger. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il se réfugie aux Etats-Unis.

Parmi ses nombreuses oeuvres, rappelons encore: La Mort de Tintagiles (1894), Joyzelle (1903), L'Intelligence des fleurs (1907), Marie Magdeleine (1913), L'Hôte inconnu (1917), Le Bourgmestre de Stilmonde (1919), Le Miracle de saint Antoine (1920), La Vie des termites (1926) et La Vie des fourmis (1930).

Maurice Maeterlinck meurt dans sa propriété «Orlamonde» de Nice le 5 mai 1949, à l'âge de 86 ans.

Jean Bruno,

Maurice Maeterlinck en librairie

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Paris, lundi 14 octobre 2024