Oscar Wilde

Biographie
Oscar Wilde
Oscar Wilde

Écrivain irlandais, Oscar Fingall O'Flahertie Wilde est né le 16 octobre 1854 à Dublin (Irlande).

Sa mère, Jane Francesca (Speranza) Elgee (1821-1896), nationaliste convaincue, poétesse, essayiste et traductrice (notamment de Lamartine et de Dumas Père), fréquente les cercles littéraires irlandais, puis londoniens. Son père, sir William Wilde (1815-1876), est un pionnier de la chirurgie oculaire et auriculaire, passionné d'archéologie et de folklore irlandais.

Après des études secondaires à Portora Royal School, Oscar Wilde poursuit des études classiques, d'abord à Trinity College (Dublin), puis à Magdalen College (Oxford), où il se montre aussi brillant qu'excentrique. Eclectique, il s'enthousiasme pour les fastes du catholicisme, tout en demeurant protestant selon le voeu de son père, se fait recevoir Franc-Maçon en 1875, tandis qu'un séjour en Grèce au printemps 1877 redouble sa ferveur d'helléniste. Il se frotte, par ailleurs, à l'influence conjointe et opposée de John Ruskin et de Walter Pater, qu'il rencontre tous deux à Oxford.

Porté par son esprit, ses dons de causeur et ses excentricités vestimentaires plutôt que son oeuvre alors limitée — Ravenne (1878), poème pour lequel il reçoit le Newdigate Prize, et Poèmes (1881) — Oscar Wilde devient la figure de proue de l'esthétisme, ce qui lui vaut de servir de modèle à la parodie qu'en font Gilbert et Sullivan dans l'opérette Patience (1881), et se voit invité à venir répandre la bonne parole sur le continent américain, qu'il parcourt pendant un an (1882).

À son retour, il s'installe à Paris (janvier 1883) où il écrit La Duchesse de Padoue et achève Vera ou les Nihilistes, tandis qu'il se lie avec les décadents français et rencontre Paul Bourget, Catulle Mendès et Edmond de Goncourt. Rentré à Londres, il épouse Constance Lloyd le 29 mai 1884, avec laquelle il aura deux fils, Cyril et Vyvyan, nés en 1885 et 1886. Très vite, il déserte son foyer pour des chambres d'hôtel où il retrouve des jeunes gens d'Oxford généreux de leur corps, qu'il entretient non moins généreusement.

De 1887 à 1889, Oscar Wilde est rédacteur en chef du magazine féminin et féministe The Woman's World. Il publie des contes: Le Prince heureux et autres contes (1888), Une Maison de grenades (1891); des nouvelles: Le Crime de Lord Arthur Saville et autres histoires (1891); et des essais réunis en 1891 dans Intentions.

Il publie son unique roman, Le Portrait de Dorian Gray, en 1891, et, la même année, écrit Salomé en français à l'intention de Sarah Bernhardt ainsi que sa première grande comédie, L'Éventail de lady Windermere. Entre 1892 et 1895, Oscar Wilde écrit et fait jouer Une femme sans importance, Un mari idéal et De l'importance d'être constant, ses trois autres grandes comédies, accueillies avec enthousiasme par le public et la plupart des critiques.

Il séjourne à nouveau à Paris en 1891, fréquente les Mardis de Mallarmé et se lie avec Marcel Schwob, André Gide et Pierre Louÿs. En 1892, il devient l'amant de Lord Alfred Douglas, avec lequel il vit une passion tumultueuse. À la suite de provocations lancées par le père de ce dernier, le marquis de Queensberry, et sous la pression de Douglas qui en profite pour régler ses comptes avec son père, Oscar Wilde intente au marquis un procès pour diffamation et le perd (avril 1895). Les révélations occasionnées par ce procès conduisent à l'ouverture d'un deuxième puis d'un troisième procès, la même année, dans lesquels il est cette fois l'accusé.

Payant pour son arrogance et ses excentricités passées, et mis au pilori par une société victorienne hypocrite et puritaine, Oscar Wilde est condamné en mai 1895 à deux ans de travaux forcés pour indécence et sodomie. Son séjour à la prison de Reading, où il entre en novembre 1895, lui inspire le De profundis et, plus tard, La Ballade de la geôle de Reading, ainsi que deux longues lettres au Daily Chronicle, parues en 1897 et 1898, sur les conditions de vie des prisonniers.

Oscar Wilde sort de prison affaibli et ruiné et, après avoir tenté de se réconcilier avec sa femme, séjourne à Naples avec Douglas avant de s'installer — sous le pseudonyme de Sebastian Melmoth — à Paris où, seul et démuni, il finit par succomber à une méningite le 30 novembre 1900. Ses restes sont transférés de Bagneux au cimetière du Père Lachaise en 1909.

Véronique Béghain,

Oscar Wilde en librairie

Copyright © La République des Lettres, Paris, dimanche 10 novembre 2024
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