Lucrèce

Biographie
Lucrèce
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Poète latin, Lucrèce – Titus Lucretius Carus – est né vers 99 (ou 94) av. J.-C.

Nous savons peu de chose de sa vie. Appartenait-il à l’aristocratique famille des Lucretii, qui pouvait s’enorgueillir de compter parmi ses membres l’illustre Lucretia, femme de Tarquin Collatin? Rien ne permet de l’affirmer. Et il se peut qu’il ait été introduit dans cette famille à titre d’affranchi, comme ce fut le cas de plus d’un homme de lettres: la possession des «tria nomina», Titus Lucretius Carus, ne suffit pas à prouver sa noblesse, et Carus est un surnom fréquent chez les esclaves et les affranchis. Était-il né à Rome? On ne peut guère tirer d’argument d’expressions qu’il emploie comme «la pauvreté de notre langue» [«patrii sermonis egestas»], qui peuvent s’appliquer à tout sujet parlant latin. Toutefois, son amitié pour Memmius, auquel il a dédié son poème, et qu’il appelle «l’illustre rejeton de Memmius» [«Memmi clara propago»], ne peut guère s’expliquer que s’il était romain, comme l’était sûrement C. Memmius, gendre de Sylla, protecteur des poètes Catulle et C. Helvius Cinna, personnage du reste peu recommandable dont la vie publique et privée ne fut pas sans taches.

En tout cas, Lucrèce a vécu à Rome. Il y a été le témoin des troubles et des luttes entre les partis qui déchiraient la République agonisante: dans la célèbre invocation à Vénus par laquelle s’ouvre son poème, il prie la déesse de vouloir bien accorder la paix à sa patrie que ravagent les horreurs de la guerre. Il a pu assister aux luttes du forum, à la brigue des candidats se disputant les magistratures et les honneurs, il a vu les légions faire l’exercice sur le champ de Mars, comme il a entendu les jeunes élégants vanter dans leur jargon mi-grec mi-latin les beautés de leurs maîtresses. Enfin c’est seulement à Rome qu’il a pu s’inititer à la philosophie grecque, telle que l’enseignaient les représentants des grandes écoles, avant qu’il n’aille compléter son éducation en Grèce même, comme c’était le cas de tout Romain cultivé.

Parmi les contemporains de Lucrèce, Cicéron est le seul qui fasse allusion à son œuvre. Dans une lettre à son frère Quintus, il exprime son admiration pour un poème qu’il juge «plein de lumières de génie, et non pourtant dépourvu d’art». Catulle, qui fut si activement mêlé au mouvement littéraire de son époque, ne nomme pas une fois Lucrèce. Ce créateur d’une poésie nouvelle ne pouvait s’entendre avec un admirateur et un disciple du vieil Ennius. En dehors de quelques éloges que lui décernent un Ovide et un Stace, il faut arriver au IVe siècle de notre ère pour que nous trouvions son nom dans deux notices qui nous permettent de dater, au moins approximativement, sa naissance et sa mort.

Le premier renseignement nous est fourni par une phrase de la biographie de Virgile écrite par Donat, qui fait mourir Lucrèce le jour même où Virgile revêtit la toge virile, c’est-à-dire au 15 octobre 55. Le second, par un document plus explicite et plus contesté aussi. Dans le supplément qu’il a donné à la Chronique d’Eusèbe, saint Jérôme, arrivé à l’année 1923 d’Abraham (= 630 de Rome, 94 av. J.-C.), s’exprime en ces termes: «Naissance du poète Lucrèce. Dans la suite, frappé de folie pour avoir bu un philtre, après avoir écrit dans ses intervalles de lucidité [«per intervalla insaniae»] quelques livres que Cicéron corrigea plus tard, il finit par se donner la mort de sa propre main, à l’âge de quarante-quatre ans.» Bien que les dates données par Donat et saint Jérôme diffèrent légèrement entre elles, on peut en conclure avec vraisemblance que Lucrèce a vécu entre 99 (ou 94) et 55 (ou 50) av. J.-C. Mais si cette chronologie est généralement adoptée, le reste de la notice de Jérôme a soulevé d’âpres controverses entre les érudits qui admettent la folie de Lucrèce et ceux qui la contestent.

Les premiers soutiennent que Jérôme n’a fait que puiser ses renseignements dans l’ouvrage aujourd’hui perdu que Suétone avait consacré aux Vies de poètes, et que l’auteur de la Vie des douze Césars passe pour être un historien impartial et bien informé. Ils ajoutent que Lucrèce n’est pas le seul écrivain que la folie ait frappé, et que la démence à éclipses est une maladie bien connue. Enfin ils invoquent les vers du livre IV du De natura rerum où Lucrèce décrit les tourments de l’amour avec l’amère clairvoyance d’un homme qui en aurait souffert lui-même: que ces souffrances aient pu le conduire au suicide, c’est ce qu’incline à croire sa mort prématurée, à moins de cinquante ans. Argumentation plus spécieuse que probante, répondent les adversaires de cette thèse. D’abord, si la bonne foi de Suétone ne peut être mise en doute, la sûreté de sa critique est beaucoup plus contestable. Il a donné mainte preuve de sa docilité à accueillir les racontars, et la légende du suicide de Lucrèce rappelle étrangement les fables qui ont entouré la mort de certains philosophes, tels Empédocle, qui se serait précipité dans l’Etna par dépit de ne pouvoir connaître la cause de ses éruptions. Aristote, qui se serait noyé dans l’Euripe dont il désespérait d’expliquer les marées, Démocrite qui, après s’être crevé les yeux pour échapper à la concupiscence, se serait laissé mourir de faim plutôt que d’assister au déclin de sa mémoire et de son intelligence. Quelle revanche pour les adversaires de l’épicurisme, et notamment pour les défenseurs de l’Église chrétienne, que de montrer le contempteur de la divinité, l’apôtre de la volupté, succombant à la folie, et se donnant la mort par désespoir, par dégoût de lui-même et de sa doctrine!

D’autre part, peut-on admettre qu’un poème d’une langue aussi homogène que le De la nature, qui se développe suivant un plan mûrement réfléchi et qui forme un ensemble que nous sommes sûrs de posséder en entier, ait été écrit «per intervalla insaniae»? Que Lucrèce eût retouché certaines parties si la mort ne l’avait pas arrêté, personne ne le conteste. Mais ces retouches n’eussent porté que sur des détails sans modifier l’ordre logique auquel le poète s’est astreint. La fermeté de la pensée de Lucrèce ne se concilie guère avec l’idée d’une folie intermittente. Un psychiatre, le Dr Lorge, après avoir étudié en professionnel le cas de Lucrèce, tout en voyant chez lui un «anxieux» (son livre a pour titre L’Anxiété de Lucrèce), conclut par ce diagnostic: «Pas de déclamation, peu ou pas d’emphase et, malgré l’effervescence imaginative, pas l’ombre de mythomanie: Lucrèce est, jusqu’en sa démesure, un grand poète sincère…» Selon lui, il est probable que «Lucrèce était atteint de psychose intermittente», et que «le poème de Lucrèce a été entrepris au cours d’un de ces états d’excitation légère souvent observés dans l’intervalle des états dépressifs». Mais ce prudent diagnostic n’est-il pas applicable à la plupart des poètes?

Au reste, ce qui compte dans Lucrèce, c’est moins sa personne que son poème, ce De natura rerum qui lui assigne une place unique dans la littérature, et l’égale aux plus grands esprits. Ni le titre ni le sujet ne sont de son invention. Le titre, il l’a emprunté aux Grecs, notamment à Empédocle d’Agrigente, auteur entre autres d’un long poème en hexamètres Sur la nature: le sujet, il le doit à Épicure, dont il ne fait, dit-il, qu’enseigner la doctrine, «en la parant du doux miel de la poésie» [«Et quasi Musaeo dulci contingere melle»] pour la rendre plus accessible et plus attrayante. Et en effet il suit son modèle avec une exactitude si scrupuleuse que son poème constitue l’exposé le plus complet et le plus cohérent que nous ayons de la philosophie épicurienne.

Le but de Lucrèce est de délivrer les hommes des vaines terreurs dont se nourrit la religion: peur des dieux et peur de la mort. Les six livres du De natura se groupent par paires: les deux premiers sont consacrés aux principes fondamentaux: rien ne naît de rien, rien ne retourne au néant, l’univers est formé de matière et de vide; la matière n’est pas infiniment divisible, mais elle aboutit à un terme qui est l’atome (grec: «atomos», insécable). Ce sont ces atomes innombrables, éternels et de formes diverses, qui par leurs multiples combinaisons constituent les objets et les êtres, avec les qualités accessoires qui caractérisent chacun d’eux.

Lucrèce passe ensuite, dans les livres trois et quatre, à l’étude de l’âme et de ses relations avec le corps: unie étroitement à lui, elle le suit dans toutes les phases de son existence, elle croit et décline avec lui. Elle est affectée par ses maladies et finalement meurt et se dissipe dans l’air au moment où le souffle vital s’arrête lui-même. Comment cette âme a-t-elle connaissance du monde extérieur, c’est l’objet du livre IV. De tous les corps émanent à tout moment des images ou simulacres invisibles qui, venant frapper nos sens, sont la cause des différentes impressions qui les affectent: car les sens sont l’unique source de notre connaissance, et leur témoignage est sûr; mais il arrive que nous les interprétions mal («propter opinatus animi, quos addimus ipsi»). De là nos erreurs, nos illusions, nos rêves. C’est encore par ces simulacres émanant de l’être aimé que naissent en nous le désir et l’amour, avec les perversions dues à notre ignorance du véritable bonheur. L’homme n’a rien à craindre de la mort. Dégagé de passion et de trouble par la vraie doctrine, il peut tout regarder d’une âme apaisée: «pacata posse omnia mente tueri».

Les livres V et VI montrent que les dieux n’interviennent en aucune manière dans l’univers. Epicure propose une physique, c’est-à-dire une explication des phénomènes célestes ou terrestres extérieurs à l’homme, une astronomie, une météorologie, une étude de certains faits naturels obscurs ou paradoxaux et aussi une explication de l’humanité et de ses inventions, les arts, qui ne sont pas des dons divins. Lucrèce reconstruit l’histoire de la terre et les origines de l’humanité. Il peint des visions d’un réalisme poignant, comme cette description de la peste d’Athènes, où le poète s’inspire de Thucydide et le dépasse.

L’explication du monde, telle que la présentait Epicure, devait avoir pour l’esprit romain, peu enclin aux spéculations métaphysiques, deux grands mérites, la clarté et la cohérence: elle se fondait sur des axiomes dont l’évidence paraissait indiscutable, elle usait dans ses démonstrations de syllogismes rigoureux dont les conclusions issues nécessairement des prémisses apaisaient les doutes et rassuraient les esprits. Enfin, exempte d’intransigeance, elle délivrait l’homme, grâce à la spontanéité qu’elle supposait aux mouvements de l’atome, de la contrainte inéluctable du destin stoïcien, et lui laissait le choix entre les diverses explications proposées d’un même phénomène, pourvu qu’il y trouvât la sécurité de l’âme et, par là, cette ataraxie, condition nécessaire du bonheur. Elle ouvrait à son imagination l’immensité de l’univers, et le promenait, au-delà des murailles enflammées de notre monde («extra… longe flammantia moenia mundi»), dans ces vastes espaces où trône la sérénité impassible des dieux («Apparet divum numen sedesque quietae»).

Ainsi Lucrèce trouvait à satisfaire dans l’exposé de la doctrine deux tendances diverses de son esprit: ses facultés de logicien, ses dons de visionnaire. Quand il raisonne et qu’il enseigne, et il tient à donner à son exposé un tour didactique, son vers n’est guère que de la prose rythmée («Principium cuius hinc nobis exordia sumet / Nullam rem e nihilo gigni divinitus untquam»). Quand il décrit ou qu’il raconte, et qu’il illustre d’un exemple sa démonstration, l’enthousiasme le saisit au spectacle des événements qui se déroulent dans la double immensité de l’espace et du temps («His ibi me rebus quaedam divina voluptas Percipit atque horror, quod sic natura, tua vi / Tarn manifesta patens, ex omni parte retecta est»): sa poésie s’élève et prend tous les tons, suivant la marche du poème: lyrique quand il célèbre son maître Epicure, épique quand il évoque le combat éternel des forces de vie et des forces de mort, satirique ou élégiaque suivant les mouvements de sa colère ou de sa pitié.

Car ce qui a surtout séduit Lucrèce dans l’épicurisme, c’est qu’il se souciait moins de physique que de morale, et que son objet essentiel était de délivrer l’homme, de lui permettre ce que Lucrèce appelle «voluptas», mot dont la traduction par «volupté» fausse le sens en lui donnant une valeur péjorative. Pour Épicure, l’homme est malheureux, doublement. Issu, au sein d’une nature indifférente, d’une combinaison hasardeuse d’atomes, il mène une existence pénible dans un milieu souvent hostile: «Et son premier cri est un cri de douleur, à la pensée des maux que lui réserve la vie» (Vagituque locum lugubri complet, ut aequum est, / cui tantum in vita restet transire malorum»). Mais c’est l’homme lui-même qui est l’artisan de son malheur, par ses superstitions, par la fausse conception qu’il se fait du bonheur. De cette condition douloureuse, Lucrèce s’est donné pour tâche de l’affranchir, avec l’enthousiasme d’un néophyte et l’ardeur d’un apôtre: «Ô misérables esprits des hommes, ô cœurs aveugles!» s’écrie-t-il («O miseras hominum mentes, o pectora caeca!»). Son indignation devant leur ignorance prend sa source dans son zèle à les convertir.

S’il rudoie ses semblables, c’est que ce traitement rigoureux doit les guérir de leurs souffrances: mais le sentiment de son impuissance parfois l’emplit d’une sombre amertume: «surgit amari aliquid». Les deux aspects de son âme tourmentée se révèlent dans son œuvre: débutant par un hymne joyeux à Vénus, plaisir des dieux et des hommes, souriant visage de la nature («Aeneadum genetrix, hominum divumque voluptas»), elle se termine par le récit de la peste d’Athènes, où cette même nature accumule les souffrances et les morts («Nec poterat quisquam reperiri, quem neque morbus, / Nec mors nec luctus temptaret tempore tali»).

C’est par ces alternatives d’espoir et de doute, d’enthousiasme et d’abattement que Lucrèce, à la fois peintre et reflet du double aspect de l’âme humaine, continue à solliciter notre curiosité passionnée, à déchaîner les plus ardentes controverses. Alors que tant d’autres formes de poésie ont vieilli, que leur mythologie apparaît aussi caduque qu’artificielle, ou leur lyrisme, le fruit péniblement mûri à l’ombre de l’école, Lucrèce est toujours actuel, parce qu’il pose l’homme devant le problème de sa destinée, et qu’avec toutes les ressources d’un génie sans égal il lui offre une solution libératrice («… magnis doceo de rebus et artis / Religionum animum nodis exsolvere pergo»).

Cette attitude lui a valu bien des ennemis. Les stoïciens ne pouvaient admettre une doctrine qui mettait l’idéal de l’homme dans la recherche du plaisir et non du devoir. À ce grief, le christianisme en a joint d’autres plus graves: elle avait de l’univers une conception purement matérialiste, elle niait l’immortalité de l’âme, et par suite l’existence des châtiments et des récompenses après la mort, et réduisait l’homme à ne compter que sur sa vie terrestre pour assurer son bonheur, par tous les moyens, même les plus grossiers. Le porc du troupeau d’Épicure dont parle Horace est devenu pour beaucoup le symbole de l’École. C’est oublier qu’Épicure, dans la Lettre à Ménécée, enseigne que «les vertus se confondent naturellement avec le bonheur, et le bonheur est inséparable de la vertu» et que par là l’épicurisme rejoint le stoïcisme. Montaigne l’a bien vu, qui écrit: «De vray, ou la raison se moque, ou elle ne doit viser qu’à notre contentement […] Les dissensions des sectes philosophiques, en ce cas, sont verbales […] Quoi qu’ils disent, en la vertu même le dernier mot de notre visée, c’est la volupté. Il me plaît de battre leurs oreilles de ce mot. qui leur est si fort à contre-cœur» (Essais, I. I. ch. XX).

Du reste, il est probable que les gens qui se réclament d’Épicure pour se livrer aux plaisirs de la chair n’en auraient pas moins, sans cet appui, mené la même existence, et ce n’est pas Epicure ou Lucrèce qui les y a conduits, il leur fournit seulement une apparente excuse et une manière de justification. Pour reprendre une réflexion d'Ernest Renan: «La morale ne s’apprend pas plus que la poésie; les beaux aphorismes ne font pas l’honnête homme, chacun trouve son bien dans la hauteur de sa nature, et dans l’immédiate révélation de son cœur.»

Si Lucrèce est un grand poète, ce n’est pas qu’il ait élaboré sciemment une technique nouvelle. Les historiens de la littérature latine s’accordent à le ranger parmi les auteurs archaïques, et lui-même ne cache pas son admiration pour Ennius chez les Latins, et pour Homère chez les Grecs. On ne trouve pas chez lui les raffinements ni les recherches que l’on découvre chez Catulle, et l’alexandrinisme n’a pas de prise sur lui. Il emprunte à Ennius des formes désuètes de la langue, «procédé choquant, nous dit Cicéron, qu’évitent maintenant les nouveaux poètes», mais ce sont des moyens auxquels il recourt pour donner à son poème la couleur épique, ou simplement parce qu’ils lui fournissent un groupe métrique commode. Et surtout il use, et parfois abuse, de certaines figures de style assez rudimentaires, et dont l’usage tend à disparaître, ou du moins à se restreindre: la redondance, l’emploi fréquent de l’épithète «de nature», automatiquement accolée au nom sans rien ajouter au sens, l’allitération qui va parfois jusqu’au calembour, ainsi dans: «… namque oflicium quod corporis exstat / Oflicere atque obstare». Parfois aussi, dans les passages où le raisonneur l’emporte sur le poète, les deux aspects de la démonstration sont présentés lourdement et non sans platitude: «Omnis enim, sensus quae mulcet cumque, figura / Haud sin principiali aliquo levore creata est; / At contra quaecumque molesta atque aspera constat, / Non aliquo sine materiae reperta est». Et le vers de Lucrèce, dans ces passages, n’est qu’un moyen d’expression, destiné à faciliter l’élude et l’intelligence de la doctrine.

Ce sont ces faiblesses, ou plutôt ces inégalités de ton, qui ont fourni aux détracteurs de Lucrèce le prétexte pour le condamner au nom de «l’art pour l’art». Cette condamnation, qui du reste s’appuie sur d’autres griefs plus puissants, mais non avoués, ne doit pas nous faire oublier que, là où Lucrèce s’élève, éclate la magnificence de son génie. On ne peut lire sans en goûter la beauté souveraine les vers où Lucrèce nous dépeint l’angoisse de l’homme devant la mort, devant l’amour, devant l’infini.

Lucrèce est mort vers 55 (ou 50) avant J.-C.

Alfred Ernout,

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